signum, -i (n.)
7. Descendance du lexème
7.1. Les descendants du lexème dans les langues romanes par la voie phonétique
7.1.1. Phonétique
Lat. signum a abouti par la voie phonétique à esp. seña, fr. seing (et ses variantes seigne, sain) et it. segno.
7.1.2. Sémantique
7.2. Les emprunts faits au latin dans les langues anciennes et modernes
À côté de ces formes héritées, les langues romanes et, plus largement, les langues européennes ont parfois emprunté lat. signum, ce qui a pu donner lieu à des doublets, par exemple :
- en espagnol : à côté de la forme héritée seña (< */‘sign-a/ (lat. signa)), l’emprunt signo (m.) (avec une variante sino) « signe » (DCECH) a, par exemple, les sens de « constellation » et « signe de ponctuation, point » (d’exclamation, d’interrogation).
- en français : à côté des formes héritées seing, seigne et sain, on a l’emprunt signe (m.), ainsi que signa, qui a ensuite disparu. Selon le DHLF, signe, apparu à la fin du Xe siècle, s’est substitué à la plupart des emplois de seing et a exprimé l’ensemble des acceptions de lat. signum « signe ».
- l’italien n’a pas de forme empruntée à côté de segno, mais a signifero « porte-enseigne », significante, significare, significativo, significato, significazione.
- Lat. signum a été emprunté de bonne heure en anglais (voir le Middle English Dictionary (MED)), qui donne les formes suivantes : sīgne (n.), sign, sigin(e, sing(e, singne, sin(n)e, cine & segn(e, senge, sene, seni(e, senni, seigne, sein(e, siegne, ceni, saing & (erreurs) semy, vaygne, ygne ; pl. signes, etc. & si(n)gnus, singnesse, sighnes, (erreur) syungnes. [OE seg(e)n, segin, seng, seign & OF seing, sei(g)n, sain, saing & L signum , AL singnum, ci(n)gnum.]