Table des matières
pŭdīcĭtĭa, -ae, f.
4.1. Résumé
A. « Pudeur, sentiment de retenue »
- Cic. Verr. II, 1, 64 : […] mulierem eximia pulchritudine, sed eam summa integritate pudicitiaque existimari.
« […] une femme d’une beauté rare ; elle avait toutefois la réputation de haute vertu et de pudeur. »
- Prop. 1, 2, 23-24 :
Non illis studium uulgo conquirere amantes :
illis ampla satis forma pudicitia.
« Elles n’avaient pas le goût des conquêtes vulgaires : elles étaient assez belles du fait de leur pudeur. »
Souvent s’ajoute la nuance d’une pudeur qui est la valeur d’une vie et s’inscrit dans une nécessaire durée :
- Pl. Cap. 1036 :
Qui pudicitiae esse uoltis praemium, plausum date.
« Vous qui voulez que l’on récompense la retenue, applaudissez. »
- Liv. 42, 34, 3 :
[…] uxorem […] quae secum nihil adtulit praeter libertatem pudicitiamque et cum his fecunditatem […]
« […] une épouse qui ne m’apporte rien d’autre que sa condition de femme libre et sa retenue, ainsi que sa fécondité […] »
- Lact. Inst. 6, 23, 28 :
Nulla igitur laus non facere quod facere non possis. Ideo autem pudicitia in homine laudatur, quia non naturalis est, sed uoluntaria.
« Il n’y a donc nul mérite à ne pas faire ce qu’on ne pourrait faire. En revanche, si la pureté est méritoire en l’homme, c’est qu’elle n’est pas naturelle, mais volontaire. »
B. « Honneur, honorabilité »
- Ter. And. 286-288 :
Mi Pamphile, huius formam atque aetatem uides ;
nec clam te est quam illi nunc utraeque inutiles
et ad pudicitiam et ad rem tutandam sient.
« Mon Pamphile, tu vois sa beauté et sa jeunesse, et tu n’ignores pas à quel point ces deux choses sont aujourd’hui de peu d’usage pour défendre son honneur et son bien. »