Table des matières
dēspondeō, -ēre
4. Description des emplois et de leur évolution : exemples
A. « Promettre en mariage »
Le verbe dēspondēre se dit surtout du père qui marie sa fille :
- Pl. Aul. 271 :
Filiam despondi ego ; hodie huic nuptum Megadoro dabo.
« J’ai promis ma fille ; aujourd’hui je la donne en mariage à Mégadore, notre voisin. » (traduction A. Ernout, 1959, CUF)
Souvent plus expressif que le simple spondēre, dēspondēre s’applique en particulier à des situations exceptionnelles, par exemple à un amour monstrueux, quand à la jeune Ianthé est fiancée Iphis, une jeune fille que sa mère a fait passer pour un garçon :
- Ov. M. 9, 714-715 :
Tertius interea decimo successerat annus,
cum pater, Iphi, tibi flauam despondet Ianthen.
« Ta treizième année était arrivée quand ton père, Iphis, te donna pour fiancée la blonde Ianthé. »
B. « Promettre »
- Cic. Har. 6 : […] cui me praeripere desponsam iam et destinatam laudem, cum ipse eius opera et dignitatem et salutem recuperarim, ualde est iniquum.
« […] lui ravir une gloire qui lui est déjà promise et destinée, alors que grâce à lui j’ai recouvré ma dignité et mon salut, ce serait vraiment injuste. » (trad. P. Wuilleumier, 1966, CUF)
C. « Perdre courage, renoncer à »
Le verbe dēspondēre est construit spécifiquement avec les accusatifs animum (singulier) ouanimos (pluriel) « énergie, force de vie » :
- Pl. Men. 34-35 :
Pater eius autem postquam puerum perdidit,
animum despondit …
« Son père après avoir perdu son fils, abandonna toute force de vie … »
D. « Mourir »
- Col. 8, 10, 1 : […] caueis clausi plurimi turdi despondent […].
« […] le plus grand nombre des grives, enfermées dans des cages, meurent […]. »